Araucanie
Faiences de Thiviers à la Ferme d'Araucanie
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Faiences de Thiviers à la Ferme d'Araucanie
Faiences de Thiviers à la Ferme d'Araucanie

La faïence de Thiviers

Un art empirique au cœur des éléments.

La terre, l’eau, le feu : Le village de Thiviers, situé à une vingtaine de kilomètres de la Ferme d’Araucanie, possède toutes les ressources nécessaires pour produire ses faïences qui ont fait sa renommée. Mais c’est surtout sa couleur rouge qui lui a donné une signature unique.

Vous trouverez aussi quelques-unes de ces jolies pièces, dans le petit musée de la Ferme d’Araucanie. En hommage aux artisans de la terre, l’ancienne grange, qui était jadis l’habitation principale, abrite aujourd’hui meubles, objets et outils d’autrefois.

Inventé à la renaissance en Italie, cet artisanat a été importé à Thiviers au XVIIIe siècle par Nicolas Dubourdieu. Ses descendants en assureront la relève pendant plusieurs générations.

Dès 1755, l’entreprise Dubourdieu fabrique des carreaux de faïences, généralement utilisés dans les cuisines comme décoration et protection murale. Ces carreaux sont décorés au pochoir en bleu sur fond blanc avec des dessins rappelant des carrés de dentelle. A cause des démolitions de maisons ou modernisations de cuisines, rares sont ceux qui sont aujourd’hui en état. Vient ensuite la production de services de table et de poteries de cuisine.

En 1789, 4000 à 5000 pièces y sont fabriquées et l’émail y est supérieur à celui des autres manufactures françaises.

Couramment peinte en nuances de bleus, verts et jaunes, la faïence Thibérienne développe sa renommée par la qualité de son rouge, nouvelle couleur provenant d’une roche riche en fer présente en Dordogne. Le Rouge de Thiviers a été mis au point par Jacques Dubourdieu au tout début du XIXème siècle, à partir de dalles silico-ferrugineuse composées de quartz et de goethite. Après cuisson, les particules de pigment rouge sont entourées par des grains de quartz inertes qui les protègent des températures de grand feu (1000°) et assurent d’obtenir un rouge vif.

En 1853, la faïencerie de Sicaire Demarthon et de Pierre Gendreau voit le jour. Leurs pièces sont principalement décorées de fleurs de lys et de fleurettes, mais l’utilisation de la couleur rouge reste rare dans cet atelier, dans lequel domine le bleu.

Vers 1870, trois faïenciers sont présents sur le territoire et emploient environ 25 ouvriers et artistes, chacun spécialisé aux différentes étapes de création.

En 1907,  après le décès sans descendance d’Antoine Dubourdieu, les deux faïenceries fusionnent et poursuivent la fabrication de poterie de cuisine, utilitaire ou décorative, et de faïences à fleurs bleues. Souvent, les services de table sont créés avec au centre une grosse fleur bleue, un feuillage d'un bleu moins intense ou vert bleu, ou encore avec des décors polychromes. On trouve aussi des motifs animaliers, des coqs, des papillons, ...

La Grande Guerre provoque un premier arrêt de la production. La dernière faïencerie de Thiviers a fermé en 1930 .

Aujourd’hui, grâce une association maintenant la mémoire de cette industrie, vous pouvez découvrir des collections illustrant cette histoire de la faïence dans un musée installé dans la mairie de la ville. 

 

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